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DU ROYAUME

que celui des Douraunées. Les chefs ont perdu le pouvoir dont ils étoient investis sous les rois de leur nation. Ni le khan d’une tribu, ni le mullik d’un village, n’oseroient intervenir dans la plus légère dispute pour l’apaiser.

Chez les Ghiljies orientaux, le chef n’a pas assez de pouvoir pour réunir toute la horde sous les mêmes lois ; cette horde se divise en petites communautés presqu’indépendantes.

La terre appartient aux propriétaires, et leur soumission féodale envers le roi n’est qu’une pure fiction : elle ne touche à aucun de leurs droits, soit au fond, soit même en la forme. Chaque individu dispose de ses biens suivant son gré, et ses enfans les partagent après sa mort.

Malgré leurs querelles domestiques