ment de la Foy Catholique, comme on verra dans la ſuite de cette Hiſtoire.
Dés que le Roy de Siam eût été averty par son Miniſtre de l’honneur que luy faisoit le Roy de France, par la célébre Ambaſſade qu’il luy envoyoit qu’il eût appris que Monſieur l’Ambaſſadeur étoit arrivé à l’embouchure de la Rivière, il en eut une grande joye, & voulut en donner des marques publiques à toute ſa Cour. Il fit aſſembler ſon Conseil, & ordonna ſous peine d’encourir ſa diſgrace, qu’on s’appliquât inceſſamment à bien recevoir cet Ambaſſadeur, qu’on luy fît tous les honneurs que meritoit celuy qui repréſentoit la perſonne d’un ſi grand Prince, & qu’on n’eut point d’égard aux coûtumes qu’on obſervoit à la reception des autres Ambaſſadeurs.
En même tems il nomma deux des principaux Seigneurs de ſa Cour, dont l’un étoit le premier Gentilhomme de ſa Chambre & l’autre premier Capitaine de ſes Gardes du Corps, pour aller juſques à la Barre le féliciter de ſa part, de ſon heureuse arrivée, & luy dire qu’il attendoit avec impatience le jour de ſon Audiance & de ſa reception. Quelques heures aprés le Seigneur Conſtance envoya un de ſes Secre-
