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Page:Tachard - Voyage de Siam, des Pères jésuites, 1686.djvu/33

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DE SIAM. Livre I.

Monsieur le Chevalier de Chaumont pour un employ si glorieux ; persuadé que les bons exemples qu’il donneroit en ce Pays là, seroient autant de preuves de la sainteté du Christianisme, qui acheveroicnr de convaincre ce Roy de la vérité de nôtre Religion.

Le lendemain de son arrivée, nous eûmes l’honneur de le saluer dans son logis, & nous receumes de sa main les Patentes que le Roy avoit eu la borné de donner à chacun de nous en particulier, pour nous en voyer en qualité de ses Mathématiciens dans les Indes & à la Chine. Elles estoient lignées de scellées du grand Sceau de cire jaune & conceuës en ces termes.

LOUIS PAR LA GRACE DE DIEU ROY DE FRANCE ET DE NAVARRE : A tous ceux qui ces présentés Lettres verront ; Salut. Estant bien aises de contribuer de nostre part à tout ce qui peut de plus en plus établir la sûreté de la navigation, & perfectionner les Sciences & les Arts ; Nous avons crû que pour y parvenir plus sûrement, il estoit nécessaire d’envoyer dans les Indes & à la Chine quelques personnes sçavantes & capables d’y faire des observations d’Europe ; de jugeant que pour cet effet, nous ne pouvions faire un meilleur choix

Le Roy fait envoyer des Patentes de Mathématiciens aux Jesuites.

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