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Page:Tachard - Voyage de Siam, des Pères jésuites, 1686.djvu/334

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VOYAGE

Mais, nous ne vîmes que des dances bur­ lesques & certaines farces ridicules, que jouoient les Pégus. & les Siamois sous des cabanes de bam bous cbaZYXWVUTSRQPONMLKJIHGFEDCBA ôc de joncs ouvertes de tous cotez. Ils faisoient des contorsions de possédez, ayant sur le visage des masques hicleux. Comme cette pompe funebre ne devoit finir que sur le soir, & qu’il falloit faire, quatre ou cinq lieuës pour arriver au lieu de la couchée , nous n’en vîmes que le commencement & quelques feux d’arti­ fice. Ces sortes d’honneurs qu’on rend aux morts parmi les Siamois leur donnent un grand attachement pour leur Religion. Les Talapoins , Doéteurs fort intéressez,ensëignent y que plus on fait dedépense aux obséqucs d’un m ort, plus.son ame est logée avantageusement dans le corps de quelque Prince ou de quelque animal considérable. Dans cette croyance les Siamois se ruinent souvent pour se faire faire de magnifiques funerailles. Nous arrivâmes de bonne heure à la ■maison où nous devions coucher , elle étoit toute sem blable à ces petits Palais qu’on .avoit dressez à Monsieur rAmbassadeur sur la Rivière. Ce qu’on peut dire de ce Païs, c’est qu’il n’ya rien de fi agréable à la vûë. Quand nous étions sur le canal,