la Fortereſſe, eſt un petit Pavillon que perſonne n’habite ; l’étage d’en bas contient un veſtibule percé du côté du jardin, & du Fort, qui eſt accompagné de deux ſalons de chaque côté. Il y a au deſſus un cabinet ouvert de toutes parts, entre deux terraſſes pavées de briques & entourées de baluſtrades ; dont l’une regarde le Septentrion, & l’autre le Midy. Ce Pavillon paroiſſoit être fait exprès pour nôtre deſſein. Car d’un côté l’on découvroit tout le Nord, dont la vûë nous étoit ſur tout néceſſaire, parce que c’est le Midy par rapport à ce païs-là. Tandis que l’on préparoit ce Pavillon, que j’appelleray avec les Hollandois nôtre Obſervatoire, nous retournâmes à bord, pour rendre compte à Monſieur l’Ambaſſadeur & à nos Peres de tout ce qui s’étoit paſſé.
M. l’Ambaſſadeur & Monſieur le Commiſſaire ſe font beaucoup d’honneſtetez.
Le lendemain Monsieur le Commiſſaire & Monſieur le Commandeur envoyérent à bord toutes ſortes de rarraîchiſſemens. L’Officier qui étoit chargé de faire ce préſent à Monsieur l’Ambaſſadeur de leur part, nous dit que ces Meſſieurs nous avoient aussi envoyé un Canot pour nous y embarquer avec nos inſtrumens de Mathématique. Comme nous avions préparé pendant la nuit ceux dont nous
