Page:Tacite - Oeuvres complètes, trad Panckoucke, 1833.djvu/295

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l’Assyrie. Certains auteurs, entre autres Apollonius de Rhodes (liv. ii, v. 946 et 964), prétendent qu’elle s’étendait jusqu’à Sinope, ou le promontoire Carambis, sur le Pont-Euxin. Mais il faut remarquer qu’Apollonius de Rhodes parle en cette occasion de la Cappadoce, ou plutôt de la Paphlagonie, dont il ne fait qu’un seul et même pays avec la Cappadoce. Or, l’on sait qu’anciennement la Cappadoce s’appelait Syrie, ou Leuco-Syrie. Les plus célèbres auteurs, parmi les anciens, bornent la Syrie proprement dite, vers le nord, au golfe Issicus, et, vers le midi, à l’Égypte et à l’Arabie Pétrée.

Les Européens, ne connaissant point particulièrement l’Asie, donnèrent le nom d’Assyrie à cette vaste étendue de pays qu’occupaient les Assyriens, et, venant ensuite à retrancher la première syllabe, ils en firent le mot Syrie. Les Grecs se servirent de ce terme, et laissèrent aux autres nations celui d’Assyrie. Hérodote (liv. vii, § 73) dit, en parlant des habitans de ce pays : « Les Grecs les appellent Syriens, et les Barbares, Assyriens. » Justin (liv. i, § 2) dit à peu près de même. Cicéron (Tusc., lib. v, § 35, De Fin., lib. ii, § 32, et ailleurs) se sert assez indifféremment des termes Syrie et Assyrie. (Larcher, trad. d’Hérodote, tom. viii.)

Il se rendit de nuit dans Rome. Ceux qui eurent quelque commandement craignirent d’entreprendre de trop grandes choses : il fallut modérer sa gloire, de façon qu’elle ne réveillât que l’attention et non pas la jalousie du prince, et ne point paraître devant lui avec un éclat que ses yeux ne pouvaient souffrir. (Grandeur et décadence des Romains, chap. xiii.)

Il n’était accompagné que d’un ou de deux amis. On sait qu’il était d’usage à Rome que les personnages distingués parussent en public suivis d’une foule de cliens. Des affranchis et des histrions osèrent se promener dans les rues de Rome, suivis d’un cortège des personnages les plus illustres ; il fallut un sénatus-consulte pour défendre aux histrions de paraître en public, suivis de sénateurs et de chevaliers (Voyez Annales, i).

Depuis l’an de Rome 750, le triomphe avait cessé d’être accordé aux simples citoyens, ces souverains passés du trône à la servitude. Il fut réservé aux seuls Césars et. aux princes de leur sang. C’était Agrippa qui avait imaginé cette recherche d’adulation pour Auguste ; et cette bassesse avait été convertie en loi.