Page:Tagore - La Jeune Lune.djvu/20

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


L’INVISIBLE CORTÈGE


Ah ! qui donc a teint ta petite robe, mon enfant ? Qui donc a recouvert tes doux membres de cette tunique rouge ?

Au matin tu es sorti dans la cour pour jouer et courir, trébuchant et tombant tour à tour.

Mais qui donc a teint ta petite robe, mon enfant ?


Qu’est-ce qui te fait rire, mon bouton de vie ?

Ta mère te sourit, debout sur le seuil.

Au claquement de ses mains et au cliquetis de ses bracelets, tu danses, ta baguette de bambou à la main, comme un tout petit berger.