Page:Tagore - La Jeune Lune.djvu/25

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Je monterais à l’assaut de son nid et je verrais où elle entasse tous les sommeils volés.

Je la dépouillerais de son butin et l’emporterais chez moi.

Puis j’attacherais solidement ses deux ailes et je l’installerais au bord de l’eau. Maintenant, qu’elle s’amuse à pêcher avec un jonc au milieu des roseaux et des nénuphars !

Quand, le soir, les emplettes sont finies au village et que les enfants se reposent sur les genoux de leurs mères, alors les oiseaux de nuit l’étourdiront de leurs moqueries : « Haha ! à qui vas-tu dérober son sommeil à présent ? »