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Page:Tagore - Le Jardinier d’amour, 1920.djvu/67

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XXX


Vous êtes le nuage du soir qui flotte dans le ciel de mes rêves.

Je vous façonne et vous crée selon les désirs de mon amour.

Vous êtes mienne, habitante de mes rêves infinis.

Vos pieds sont rosés de la gloire de mon désir, ô glaneuse de mes chants du soir.

Vos lèvres sont amères et douces du vin de ma douleur.

Vous êtes mienne, habitante de mes rêves solitaires.

C’est l’ombre de mes passions qui assombrit vos yeux. Vous êtes l’hallucination de mon regard.