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FÊTE NATIONALE


(Intimité).


À Le Pic


Le quatorze Juillet et ses chevaux de bois,
Ses guinches, où les bons zigues, saoûls de pivois,
Étreignent, pour l’en-avant-deux, leurs maritornes,
Tandis que les cocus vont aérant leurs cornes,
Me charment. J’ai revu, place du Panthéon,
Le doux vieillard qui jouait de l’accordéon
Dans la rue Oudinot, presque sous mes fenêtres,
À l’heure où la splendeur de Félisque, et ses guêtres
Se dérobaient parmi les mégissiers obscurs.
Car j’ai toujours aimé les humbles aux cœurs purs,