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Ô lointaine douceur des printemps révolus !
Épanouissement auroral des Idées !
Porte du ciel offerte aux lèvres des élus !
Les vierges à présent, mortes ou possédées,
Sont loin ! bien loin ! L’espoir est tombé de nos cœurs,
Telles d’un arbre mort les branches émondées.
Et l’Ombre, et les Regrets, et l’Oubli sont vainqueurs.
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À travers les iris et les joncs, Ophélie
Abandonne son âme aux murmures berceurs
Du fleuve seul témoin de sa mélancolie.
Et voici qu’au fond des verdâtres épaisseurs
Tintent confusément des harpes cristallines
Attirantes avec leurs rythmes obsesseurs.