Page:Taillasson - Observations sur quelques grands peintres, 1807.djvu/241

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

à peindre dans les principes de Greuze. Il est un de ceux qui ont le plus contribué à faire abandonner, à ridiculiser ces larges coups de brosses insignifians, ces manières de peindre qui se dictaient et ne se sentoient pas, qui donnoient de grands talens dans le coin d’une salle, et dont on se moquait partout ailleurs.

Le reproche le plus fondé que l’on puisse faire à Greuze, est sa négligence dans le fini des draperies ; ce défaut est même chez lui un principe ; il les négligeoit exprès pour faire briller les chairs ; il pensoit que si les draperies avoient été plus terminées, les chairs auroient eu moins d’effet : cette opinion ne peut être qu’une erreur ; sans doute, en voyant un tableau, il ne faut pas qu’on soit frappé d’abord par la beauté des draperies ; il ne faut pas non plus qu’on soit distrait, en s’apercevant qu’elles ne sont pas finies. Si l’on peint une jeune fille vêtue d’une chemise, cette chemise doit ressembler à du linge : il ne faut pas même que ce soit à du linge sali exprès ; nous sommes, tous les jours, séduits par des femmes charmantes, dont les ajustemens sont très-blancs. Les vêtemens des figures de Van Dyck et du Titien