Page:Taillasson - Observations sur quelques grands peintres, 1807.djvu/326

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Balkenende ; se lia d’amitié avec lui, devint amoureux de sa fille, et la demanda en mariage. L’architecte le refusa d’abord, et ne voulut point donner sa fille à un homme qui ne peignoit que des bêtes ; plus instruit du mérite du peintre, il la lui accorda bientôt après.

« Potter fut surchargé d’ouvrages ; réglé dans sa conduite, aimable, amusant et parlant bien, on trouvoit en lui l’homme de société et le grand artiste. Il fut plus d’une fois visité par Maurice, prince d’Orange, qui aimoit à le voir peindre et à l’entendre parler. »

Attaqué, fatigué par l’envie, il quitta La Haye, et fut demeurer à Amsterdam. Il y fit de grands et de petits tableaux pour M. Tulp, bourgmestre d’Amsterdam, qui, à une certaine époque, possédoit la plupart de ses ouvrages. « Potter étoit infatigable ; il travailloit tout le jour sans relâche, et le soir à la chandelle ; il gravoit à l’eau-forte d’après les études dont il s’étoit servi pour peindre… Les seuls momens de dissipation que Potter se permettoit, étoient la promenade ; encore la rendoit-il utile par ses études ; il portoit toujours un petit li-