Page:Taine - Carnets de voyage, 1897.djvu/100

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c’est comme une pierre qui tombe dans un étang de grenouilles.

Nous discourions à table sur les conséquences probables d’un pareil état ; le catholicisme s’atténuera-t-il, comme le croit M. Guizot, à la façon du paganisme sous Julien, en se transformant, en s’interprétant, en acceptant une tournure symbolique ? Je ne crois pas, pour mon compte, que jamais un professeur dans un séminaire fasse, comme M. Michel Nicolas, de la critique ou, comme Jamblique, du symbolisme. L’avenir qu’on peut le plus raisonnablement prévoir, c’est une suite de pléthores et de saignées. Les gens d’église s’enrichiront pendant cinquante ans de paix, et quand les révolutions viendront, on leur prendra leurs biens. Mais ces purgations périodiques violentes sont malsaines.

Ici, toutes les sociétés sont séparées. Il n’y a qu’une maison mixte, chez une vieille dame, où M. B… voulait me conduire hier soir. — Beaucoup de petits nobles, des familles ayant de dix à trente mille livres de rente ; on passe trois mois à Toulouse avec un luxe tel quel, et le reste du temps à la campagne pour faire des