l’ordre et de l’unité, bref, les idées de Bossuet, sont gauloises et aussi latines. M. Lerambert dit que leurs élèves recrutent de plus en plus la marine et l’armée ; personne ne peut leur faire concurrence, car ils donnent l’éducation, non à la masse et d’une façon générale comme nos professeurs de lycées, mais à chacun individuellement, appropriant l’éducation à l’élève. Ils se font des amis de chaque jeune garçon ; chez eux, le maître, délivré des soucis de la famille, n’a plus que l’esprit de corps ; tout son effort, toute sa pensée est dirigée vers les succès de l’institution, et, n’ayant pas de foyer, il reporte ses tendresses ou ses amitiés vers ses élèves ; il est paternel. Voyez le témoignage que Lamartine leur rend et la comparaison qu’il établit entre leurs institutions et les collèges. Le jeune homme leur échappe, de vingt à trente-cinq ans, au contact de Paris, des journaux ; mais il leur revient sitôt qu’il se marie, qu’il a du bien, qu’il veut faire élever ses enfants ; d’ailleurs la femme y pousse. Ils savent bien que les affections, les souvenirs d’enfance, les intérêts sont plus forts que les idées pures ; c’est un accès
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