avec son petit enfant, d’un Christ tendant ses mains bénissantes, pendant que de nobles chants, de hautes notes tendues, un concert d’acclamations triomphantes emporte l’âme là-haut dans leurs enroulements et dans leur accord.
Beaucoup de beaux détails : la crypte et le chœur, dont les voûtes en cintre indiquent l’antiquité ; cela est solide à l’œil et encore roman ; c’est là le centre ; tout à l’entour, le gothique s’est épanoui.
Dans une chapelle du nord, presque noire, déserte, repose la grande statue de pierre de l’évêque Conrad de Lichtemberg, le fondateur[1], couché sur sa tombe, un livre à la main. Il semble que, comme un Pharaon, il doive dormir là toute l’éternité. — La chaire, assez petite, de 1486, est une merveille de délicatesse : feuillages, figures, entrelacements, près de cinquante statues ; le gothique, en finissant, tourne au bijou.
Je revenais toujours au chœur et à l’abside, à leurs colonnes rondes, à leur cercle solide, massif, sombre et fort, au vieux christianisme romain, tige enfoncée dans la terre, épaisse et
- ↑ Mort en 1299.