trop d’impôts. C’est pour eux que la France est faite.
En revanche, les aspirations sont rétrécies. Tel fils d’un riche cultivateur, un autre, fils d’un propriétaire aisé, gens de vingt-cinq ans, sont dessinateurs, copistes à la fonderie à quarante sous par jour.
D’autre part, la bourgeoisie se cantonne, toute largeur disparaît de sa vie, point de communications ; on dirait de l’eau morte qui stagne en autant de petites cruches : personne ne se voit. Le colonel dit que nulle part ailleurs il n’y a de mœurs pareilles. En France, les portes sont fermées aux étrangers, sauf quelques réceptions obligées chez les hauts fonctionnaires. Quel contraste avec l’hospitalité en Angleterre et en Amérique ! Aux États-Unis, vous portez votre lettre de recommandation à une personne : dans la journée vous recevez vingt cartes de visite ; l’Américain est allé dire à ses amis d’aller vous voir, voilà vingt maisons ouvertes et hospitalières. — « Il n’y a que Paris en France », disait le colonel : cela est vrai. Encore, à Paris, s’en tient-on à la politesse de bouche. On cause