Page:Taine - Carnets de voyage, 1897.djvu/88

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régulier, brun pâle ; on se croit, au premier instant, devant une réelle beauté profonde ; on imagine de la finesse, de l’esprit vrai, de la noblesse même. — Au bout d’un quart d’heure, le tuf se montre ; tout est à la surface en ce genre de beauté et d’esprit. Elles ont la grâce, la vivacité d’un oiseau, d’une fine mésange babillarde ; rien de plus, c’est un caquet. Pour leur plaire, il faudrait les mener au bal, les régaler, faire des calembours, parler beaucoup, les faire parler davantage, leur faire écouter des contredanses ou de la musique de régiment. — « Ah ! comme les étoiles sont plus belles quand elles se mirent dans le ruisseau de la rue du Bac. » Elles me font penser à la Juliette du pauvre Heine qui devait passer singulièrement son temps avec elle, aux Pyrénées. — La Parisienne est autre : plus politique, plus curieuse du grand luxe et de la grande corruption.