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L’ÉCOLE


« ecclésiastique par département ; le Grand Maître désignera celles à conserver ; les autres seront fermées. Aucune d’elles ne pourra être placée à la campagne. » Toutes celles qui ne sont point placées dans une ville pourvue d’un lycée ou d’un collège seront fermées. Toutes les maisons et meubles des écoles ecclésiastiques non conservées seront saisis et confisqués au profit de l’Université. « Dans tous les lieux où il y a des écoles ecclésiastiques, les élèves de ces écoles seront conduits au lycée ou au collège pour y suivre les classes. » Enfin, « toutes ces écoles seront gouvernées par l’Université ; elles ne pourront être organisées que par elle ; leurs prospectus et leurs règlements seront rédigés par le conseil de l’Université, sur la proposition du Grand Maître. L’enseignement ne pourra y être donné, que par des membres de l’Université étant à la disposition du Grand Maître. » — Pareillement dans les écoles laïques, à Sainte-Barbe par exemple[1], tout professeur, répétiteur, ou même simple surveillant doit être pourvu par l’Université d’une autorisation spéciale. — Personnel et discipline, esprit et matières de l’enseignement, détail des études et des récréations[2], tout est imposé, conduit, contraint, dans

  1. Quicherat, Histoire de Sainte-Barbe, III, 95 à 105. — Ib., 126. Après le décret du 15 novembre 1811, les circulaires menaçantes se succèdent pendant quinze mois, et toujours pour enchaîner ou vexer les chefs d’institution ou de pension. Jusque dans les plus petits pensionnats, les exercices scolaires doivent être annoncés au son du tambour, et l’uniforme y est prescrit, à peine de clôture.
  2. Ib., III, 42. À Sainte-Barbe ; avant 1808, il y avait divers