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NOTES


prélats, vicaires généraux, chanoines des chapitres, 2800 ; chanoines des collégiales, 5600 ; ecclésiastiques sans bénéfice, 3000 (Siéyès). — Moheau, très bon esprit et statisticien prudent, écrit en 1778 (Recherches, 100) : « Peut-être n’existe-t-il pas aujourd’hui dans le royaume 130 000 ecclésiastiques ». — Le dénombrement de 1866 (Statistique de la France, population) donne maintenant 51 100 membres du clergé séculier, 18 500 religieux, 86 300 religieuses ; total, 155 900 pour une population de 58 millions d’habitants.

Note 2.

Sur les droits féodaux et sur l’état d’un domaine féodal en 1783.

Les renseignements qui suivent sont extraits d’un acte de partage et d’estimation dressé le 6 septembre 1785, et dont je dois la communication à l’obligeance de M. de Boislisle.

Il s’agit des terres de Blet et des Brosses. — La terre et baronnie de Blet est située dans le Bourbonnais, à deux lieues de Dun-le-Roi. — Blet, dit un mémoire de l’administration des aides, est une « bonne paroisse sans être d’objet ; bonnes terres, la plus grande partie en bois, foins et pacages, le surplus en terres labourables de froment, seigle et avoine… Chemins affreux et à périr en hiver. Le commerce en faveur est celui des bêtes à cornes, il s’étend aussi sur les grains ; les bois pourrissent sur pied, par leur éloignement des villes et leur difficile exploitation[1] ».

« Cette terre, dit l’acte estimatif, est dans la mouvance du roi, à cause de son château et forteresse d’Ainay, sous la dénomination de ville de Blet. » La ville était fortifié

  1. Archives nationales, G, 319 (État actuel de la Direction de Bourges au point de vue des aides, 1774),