surveillance, a été chassé pour vol, en 1774, du Trésor, où son oncle était sous-caissier. Son collègue Sergent va s’approprier « trois montres d’or, une agate montée en bague et autres bijoux » dans un dépôt dont il était gardien[1]. Pour le comité tout entier, « les bris de scellés, fausses déclarations, infidélités. », détournements sont choses familières : entre ses mains, des tas d’argenterie et 1 100 000 francs en or vont disparaître[2]. — Parmi les membres de la nouvelle Commune, le président Huguenin, commis aux barrières, est un concussionnaire éhonté[3]. Rossignol, compagnon orfèvre, impliqué dans un assassinat, est en ce moment même sous le coup de poursuites judiciaires[4] ; Hébert, le sac à ordures du journalisme, ancien contrôleur de contremarques, a été renvoyé des Variétés pour filouterie[5]. Parmi les hommes d’exécution, Fournier l’Américain, Lazowski, Maillard, sont non seulement des massacreurs, mais des voleurs[6], et, à côté d’eux, s’élève le futur
- ↑ Révolutions de Paris, no 177 (séance du conseil général de l’Hôtel de Ville, 8 novembre 1792, rapport du comité de surveillance). Sergent avoue, sauf pour une des montres, et dit que « son intention était de payer lesdits effets au prix auquel ils seraient portés. Ce disant, on a remarqué qu’il avait au doigt l’agate réclamée ».
- ↑ Mortimer-Ternaux, II, 638 ; III, 500 et suivantes ; IV, 132. — Cf. II, 451.
- ↑ Ib., II, 456.
- ↑ Buchez et Roux, XVI, 158, 140. Témoignage de Maton de la Varenne, qui a plaidé dans l’affaire.
- ↑ Dictionnaire biographique, par Eymery (Leipsick, 1807), article Hébert.
- ↑ Mortimer-Ternaux, III, 484, 601. Cf. Lettre du représentant Cavaignac, ib., 399.