sur les oreilles à un petit d’Aubray qu’il avoit mis à Arras pour les finances.
Le maréchal de Brezé, pour faire enrager de Noyers, mettoit toujours des ordures dans les lettres qu’il lui écrivoit, comme : « Allez vous faire f.... avec vos f..... ordres. » Le moyen, disoit le petit homme, que les affaires du Roi prospèrent après ces abominations-là ! Il avoit le département de la guerre.
Ce n’est pas que Saint-Prueil ne fût un homme violent et un tyran, mais galant homme du reste, et qui dépensoit tout. Il y a dans son procès imprimé une lettre du feu Roi, qui est une ridicule lettre. La voici : « Brave et généreux Saint-Prueil, vivez de concussion, plumez la poule sans crier ; faites comme font tels et tels ; faites ce que font beaucoup d’autres dans leurs gouvernements ; tout est bien fait pour vous ; vous avez tout pouvoir dans votre empire ; tranchez, coupez ; tout vous est permis ! »
M. DE BULLION[1].
M. de Bullion étoit conseiller au parlement. Son père étoit maître des requêtes[2]. Il rapporta je ne sais quelle affaire pour la comtesse de Sault, mère de M. de Créqui ; elle l’avoit eu du premier lit ; puis le comte