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ET LA RÉVOLUTION FRANÇAISE
tier lier, on répandait en une semaine la panique dans toute la France[1].
Et qu’était, exactement, cette faction que Bertrand de Molleville désigne sous ce nom de faction philanthropique ? Cette faction rentrait elle-même dans un club qui s’intitulait Club de la Propagande, et sur lequel la note ci-après, publiée dans l’ouvrage les Sociétés secrètes et la Société par le P. Deschamps, était retrouvée un jour dans les papiers du cardinal de Bernis : « Liste des honorables membres qui composent le club de la Propagande. Ce club a pour but comme chacun sait, non de consolider la Révolution en France, mais de l’introduire chez tous les autres peuples de l’Europe, et de
- ↑ Il est juste de rappeler ici que le duc de la Rochefoucauld, évidemment abusé, comme tous les grands seigneurs de cette époque, sur ce que les Loges se réservaient de faire dans leurs « arrière-secrets », s’opposa, avec le plus rare courage, dès 1791, à tous les crimes qui suivirent les premières violences de 1789. On sait comment il fut massacré en province, après avoir donné sa démission de l’Assemblée. Il mourut, évidemment victime de ces mêmes Loges dont il avait fait partie, et qui frappaient, en lui, l’adepte qui avait refusé de les suivre jusqu’au bout. Lire les Gentilshommes démocrates, par le marquis de Castellane. Paris, Plon-Nourrit.