Page:Tamizey de Larroque - Lettres toulousaines.djvu/24

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tien bien contraire àmon humeur. Je reconnois mesme, Monseigneur, que vostre generosité auroit sujet de s’en offenser, si je pouvois avoir la pensée qu’il fust besoin de la prevenir. Mais quelque grande qu’elle soit, il seroit mal aisé qu’elle pust agir efficacement envers le Roy, sans quelque information particuliere de l’estat de ceux qu’elle veut honorer de sa protection. Quand je n’en recevrois autre avantage que l’honneur de vostre approbation, ce sera toujours une trop haute recompense de tout ce que je pourray jamais produire ou penser, et de l’ardente passion avec laquelle je suis, Monseigneur,

de Vostre Grandeur,

le très-humble et très-obéissant serviteur, DOUJAT.

(1).

Monseigneur,

Je croy que vous aurez receu le Memoire des Primaties de France que je dressay le mesme jour que M’ Bouboulène m’eust fait sçavoir que vous vouliez voir quelque chose de moy sur ce sujet. II ne m’en avertit que la feiite de son dépaft sur les quatre heures du soir en presence de Monsieur de La Chambre (?), comme j’entrois à l’Académie, et je l’envoyay à la poste deux jours après. Maintenant vous aggreerés que j’accompagne d’un chapitre de mon traisté latin, les témoignages de la joye que m’a donné vostre convalescence, c’est-àdire la conservation de mon principal, ou plustost de mon unique patron. J’espère avoir l’honneur de vous envoyer bien tost le chapitre où je fais voir que les termes de la. Renonciation ne regardent pas le Brabant, et cela avec ce que je vous adresse presentement, fait presque la décision de l’affaire. Tout l’ouvrage sera achevé dans une quinzaine de jours, et je pourray l’apporter à Fontainebleau avec t’abbrëgé françois que j’ay corrigé en quelques endroits. J’auray l’honneur de recevoir vos ordres par mesme moyen sur tout ce qu’il il vous plaira. Estant déchargé de ce travail, et en vacations, j’auray plus de loisir et plus de moyen de vous témoigner par l’exécution de vos commandemens que je suis absolument, Monseigneur,

Vostre très-humble et très-obéissant serviteur, DOUJAT.

A Paris, le 31 juillet 1696. DOUJAT.

(t) ~Mthtt, to). 17407. p. 49,

?) Marin CnMM de La Chambre, de l’Académie française, médecin da roi et do chaneelier.