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M. de Ribbe voulait bien m’ecrire, en janvier dernier « M. l’abbé Cetty vient de faire revivre la Famille d’autrefois dans un délicieux ouvrage[1] que je vous recommande tout particulièrement. Le mot délicieux s’applique non moins justement à son tout récent volume intitulé : Une grande dame dans son ménage au temps de Louis XIV d’après le Journal de la Comtesse de Rochefort (Paris, librairie Victor Palmé, in-12 de 38.1 pages). La nouvelle héroïne de M. de Ribbe, Madeleine des Porcellets, femme d’André de Brancas, baron de Rochefort, est un type admirable de vertu agissante et de dévouement réorganisateur. Rarement modèle plus distingué et plus attachant s’est offert à un habile peintre ; rarement peintre habitué au succès a mieux réussi que ne l’a fait M. de Ribbe dans son portrait de la noble femme qui résumait en elle ce qu’il y avait de meilleur, au XVIIe siècle, dans le monde de l’association provinciale. Je suis heureux de finir cette première partie de mon petit Essai comme elle avait été commencée, par la mention d’un délicat et sympathique chef-d’œuvre[2].


SECONDE PARTIE.


Liste, par ordre alpharbéthique, des auteurs de livres de raison inédits.


Livre de raison de Joseph-Louis Abel, négociant à Aix, cité seulement en une simple ligne par M. de Ribbe (Les Familles, tome I,

  1. Mgr l’Évêque de Strasbourg avait déjà jugé le livre de la même façon, dans sa lettre à l’auteur (du 31 octobre 1888) : « Vous n’avez pas tardé à répondre à mon vœu en nous donnant le charmant volume, la famille d’autrefois en Alsace, où, dans des pages d’un style toujours facile et agréable, l’on sent vibrer un cœur sacerdotal et ami de l’ouvrier. »
  2. Les Extraits du Journal de Madeleine des Porcellets vont du 17 mai 1689 au 31 décembre 1690 (p. 335-379). En ce même appendice, M. de Ribbe nous fait connaître trois autres livres de raison : Madame Calvet (Marguerite Mathilde de Cabassole) d’après son livre de raison (1718), et celui de son fils (1737 ( p. 241-251) ; Les Grimoard de Beauvoir ; d’après le livre de raison de Jacques de Beauvoir, 1638-1702 (p. 263-331). M. de Ribbe nous doit encore la publication de la correspondance d’un père avec son fils au siècle passé, en Provence, correspondance dont il m’a lu, chez lui, en 1880, des extraits qui m’ont ravi et qui ont encore ajouté quelque chose à l’exquise douceur de son hospitalité.