Aller au contenu

Page:Tamizey de Larroque - Mélanges.djvu/196

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

aura été, à divers égards, — j’en parle comme en parlera la postérité le père de l’histoire de France au XIXe siècle. Mais voilà une causerie qui, comme nos causeries d’il y a sept ans, devient interminable. J’oubliais, dans l’entrainante joie des souvenirs évoqués, que ni vous, ni moi ne nous appartenons plus : vous vous devez tout entier à Rubens, comme je me dois tout entier à Peiresc. Tant que nous n’aurons pas l’un et l’autre achevé de mettre en lumière les lettres de ces deux grands hommes et de leurs innombrables amis, nous n’aurons pas le droit de prendre un moment de loisir. Comme ces coursiers généreux qui, malgré même l’épuisement de leurs forces, ne s’arrêtent pas avant d’avoir atteint le but, nous ne devons nous reposer — passez-moi ce vieux cliché — que « dans les bras de la victoire. » Puissions-nous, avant de prendre notre billet pour la mystérieuse station qui est au bout de la ligne, échanger nos plus cordiales félicitations en face de la rangée complète et pas mal imposante de ces gros volumes auquels nous aurons consacré le meilleur de notre existence, et, la main dans la main, nous dire avec sérénité, que nous avons consciencieusement rempli notre mission !

Un dernier mot. À vous qui le premier m’avez fait connaître le recueil dont je vais donner quelques extraits, je devais l’hommage de ma petite publication. Je vous le devais aussi parce que vous m’avez gracieusement ouvert toute grande la porte de ce Bulletin où l’hospitalité est si douce et si honorable. Je vous le devais, enfin, parce que j’étais impatient de dire très haut, devant vos compatriotes et les miens, quelle profonde reconnaissance je garde de tous les services