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Page:Tamizey de Larroque - Mélanges.djvu/69

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accompagnèrent et quelques-uns des miens nous vindrent au-devant, les uns à Beaupuy, les autres au bas du vignoble. M. de Villepreux s’en vint de Saint-Vivien avec nous. Ma sœur avoit resté à Marmande à cause de ses indispositions. M Doriolle et Mlle Beaufossé y estoint retournés 3 ou 4 jours après nos noces pour tout préparer à la maison, et M. Grayon, mon frère, qui estoit allé avec M. l’abbé Doriolle, Mlle Beaufossé et moy à Saint-Vivien lors de la signature de mes articles de mariage, ne put pas y aller pour les noces ni se trouver aux ammenances[1] parcequ’il estoit malade chés luy à Grayon. M. l’abbé nous vint pourtant joindre avec M. Salles.


MA FAMILLE.


Ma famille comprend mon père, ma mère, mes frères et sœurs, ma femme et mes enfants. Je ne parlerai dans cet article que de mon père, de ma mère, de mes frères et de mes sœurs, Je parlerai de ma femme et mes enfants dans deux autres articles séparés.

Monsieur Jacques Fontainemarie, mon père, seigneur de Castecu, conseiller du Roy en la Cour des Aydes et Finances de Guyenne, mourut à Marmande, âgé de 68 ans, 8 mois moins dix jours et doyen de lad[itel Cour, le 18 septembre 1708. environ les [vide dans le manuscrit] heures après midi il fut enseveli aux Carmes, dans le tombeau de famille qui est sous nostre banc.

Il avoit fait, escrit et signé son testament sans l’avoir pourtant clos, le 7 mars 1703 ; il le remit le mesme jour entre les mains de Me [vide dans le manuscrit] Laroque, not[ai]re royal de Marmande, qui luy en donna acte qui fut signé par mon père, par sept témoins et par le[dit] notaire.

  1. Ce mot n’a été recueilli ni dans le Dictionnaire de Trévoux, ni dans le Glossaire de la Curne de Sainte-Palaye. Isaac de Pérès l’ayant employé au sujet du mariage (mai 1597) de la fille de Georges Du Bourg, gouverneur de l’Isle-Jourdain, avec un Du Pouy de Bonnegarde (Chronique, Agen, 1882, p. 61), j’ai rappelé (Ibid, note 2) que le mot se maintient dans le langage populaire, et que Gabriel Azaïs le mentionne, avec la signification de fêtes de noce (Dictionnaire des idiomes romans du midi de la France). J’aurais pu ajouter que Frédéric Mistral le donne aussi dans son Dictionnaire provençal-français, où il cite ce vers d’Augier Gaillard, lou roudié de Rabastens :
    Ah ! ieu vouldrio be qu’el fous à las amenanços.