garçon qui fut baptisé le 26 du mesme mois par Monsieur l’abbé Fontainemarie, mon frère, dans l’église paroissielle de la ville de Marmande. On luy donna le nom de Jean-Baptiste ; il a pour parrain mondit sieur l’abbé Fontainemarie (et parce qu’il fit le baptesme M. Villepreux de Marmande tint sa place) et pour marraine Mademoiselle Boutin, son ayeule maternelle. Cet acte baptistaire (à l’occasion duquel il y a eu quelque contestation dont on trouvera l’origine, la suite et la fin au commencement de ce livre feuillet [vide dans le manuscrit]) fut signé par celuy qui représentoit le parrain, par la marraine, par M. Gautier, curé de Beissac[1], par M. Brezets, un saint prestre, et par M. Lachaussée, vicaire de semaine, ces trois derniers comme témoins de faction, par mon frère qui fit le baptesme et par moy père de l’enfant qui est le premier dont ma femme a accouché.
Cet enfant, nommé Jean-Baptiste Fontainemarie a esté d’abord mis en nourrice à Grayon où il est nourri par la femme de Berdoulet qui luy donne son laict,
Ma femme et moy l’avons voué au blanc à l’honneur de la Sainte Vierge jusqu’à l’âge de sept ans. Le [vide dans le manuscrit] 1724, je luy ay fait donner le scapulaire chés les Carmes de cette ville de Marmande. Le Père Simon Brousse l’en revestit en présence du prieur et de presque toute la communauté qui assista à la cérémonie. Le 26 juin 1725, ma femme retira cet enfant bien sevré de la nourrice et le fit porter au logis.
Jeanne Fontainemarie, nostre second enfant, née le vendredi neuf juin mille sept cents vint-quatre à Marmande, mariée avec M. de Villepreux, écuyer, nostre couzin, à Marmande, le 10 avril 1742. — Le 9 juin 1724, à six heures et demie du matin ou environ, ma femme accoucha d’une fille qui fut baptisée dans l’église parroissielle de Marmande le 11 du mesme mois, par M. Boc, vicaire de semaine. On luy donna le nom de Jeanne, elle a pour parrain M. Boutin, son ayeul maternel, et pour marraine ma sœur, Mlle Jeanne Fontainemarie. C’est le second enfant dont ma femme a accouché. Cette fille, nommée Jeanne Fontainemarie, a été d’abort mise en nourrice à Fourques, juridiction de Caumon[2] où elle est nourrie par la femme de Pierre