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mon approbation et de tous ses parents les plus proches. Il n’y eut point de feste à cause de la grande affliction où je suis de la perte de mon cher époux. Il y avoit sellement (sic) à la messe sa tante, sœur à son cher père, une autre tante épouse de Jean Fontainemarie, appelée Grayon, mon beau-frère, Catherine Fontainemarie, ma seconde fille, sa sœur. Mes deux dernières filles sont au couvent et mes deux fils à Poitiers. Il y avoit aussi à la nosse M. de Villepreux, le frère à l’époux. Je ne l’aurois pas mariée sy tot sans la situation de mes affaires. M. Ballias, notaire de cette ville, a passé le contract[1].

Le 21 janvier 1752, j’ay eu le malheur de perdre M. de Villepreux, mon jendre (sic), époux de ma fille aynée, par une maladie bien courte et inconnue aux messieurs les médecins qui l’ont veu[2] ; il a

    deuil de M. Fontainemarie, mon mary. Cet habit et autre chose pour ma fille me coutèrent 240 livres.
    « Plus j’ay donné des arbres qu’on coupa à la metairie de Saint-Saibe pour racommoder la maison de La Réolle qui appartient à ma fille. Blaise Constant, charpentier, a estimé ces arbres 8 ou 9 écus et je n’ay rien voulu desdits arbres. « Plus :

    « Le 25 décembre 1742.

    « J’ay donné de présent comme ce qui contient ci-dessus à ma même fille une robe de damas blanc, une quoiffure et une paire de manches le tout pour le demi-deuil qui m’a coûté 172 livres 14 sols, présent que j’ay bien voulu faire par l’amitié que j’ay pour elle et pour son mary et par reconnoissance de tous les services qu’il m’a rendu et qu’il me rend tous les jours à moy et à toute ma famille. »

  1. Sur plusieurs membres de la famille Ballias, voir la monographie de Marmande, pp. 115, 116, 118, Un Guillaume Ballias, sieur de Laubarède, commissaire des guerres, fut au nombre des électeurs de la noblesse aux États généraux de 1789 à cause de son fief de Montagut.
  2. Le testament de noble Joseph de Villepreux, écuyer, fut rédigé, le 20 janvier 1752, par « sieur Hellies Ballias, bourgeois, jurat, notaire royal. » Dans ce testament J. de Villepreux, après avoir recommandé à sa femme de garder viduité, institue pour son héritier général et universel son fils aîné Jean-Baptiste. Il y mentionne ses trois autres enfants et aussi son frère, Honoré de Villepreux, écuyer, que nous retrouverons à l’Appendice dans l’Essai de bibliographie des livres de raison.