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Marie Rose, ma seconde fille, est morte le 12 décembre de l’an 1753 et ensevelie à Malvoisin où elle étoit en nourrice. — Le 3 septembre 1752 ma femme accoucha d’une fille le dimanche à 10 heures du matin ; elle fut baptisée le même jour par M. Delbès, curé de cette ville, dans l’église paroissiale de Marmande. La fille de chambre l’a tenue sur les fonds baptismeaux avec Bernard Seguin, notre ancien domestique, à la place de Madame Doblan, son ayeule, et de M.

    le 6 avril de l’année 1770, ayant tout son bien situé dans la paroisse de Sénestis, juridiction du Mas, et dans l’endroit le plus bas, où il faisoit alors sa demeure avec sa sœur. Il vous faisoit aussi le détail de deux autres débordements qui arrivèrent le même mois qui lui emportèrent douze journaux de bled, où il n’en cueillit pas un grain. Fontainemarie de Villepreux. La réponse de l’Intendant fut brève et tranchante : « Néant sur la demande de la suppliante la dette de capitation dont il s’agit devant être payée par son fils héritier des sieur et demoiselle de Villepreux. Fait à Bordeaux, le 22 février 1773. — Esmangart. » Il a été si souvent question des Villepreux dans le texte et dans les notes de ces livres de raison, que l’on me permettra de reproduire ici ce fragment d’une lettre qu’écrivit des environs de Bordeaux en cette même année, à « M M. de Villepreux, écuyer à Senestis, par Marmande », un parent et homonyme, lequel venait de perdre son père et répondait aux compliments de condoléance qui lui avaient été exprimés « Mes ancêtres sont d’origine de Norrnandie. Il y a près de trois cents ans que le sieur de Villepreux a passé dans cette province ; lui et tous ses descendants se sont fixés près de Sauveterre, et habitoient une maison nommée St-Gervais située dans la paroisse de St-Martin du Puy. J’ay souvent ouy dire à feu mon père que ce Villepreux avoit formé par la suite du tems deux branches, lesquelles on distinguoit par les Villepreux de Marmande, qui doit être la votre, et par celle de Saint-Germain, qui est la mienne. Feu mon père épousa en 1728 une Raoul, fille d’un conseiller au Parlement, laquelle ne trouvant pas le païs agréable et de plus son éloignement de ses parents l’obligèrent (sic) à demander à mon père de se rapprocher de Bordeaux, ce qu’il fit en vendant tout ce qu’il possédoit de ses pères, et acheta la maison de Sacolle, paroisse de Cailleau entre Deux Mers, distante de Bordeaux de deux lieues et demie. Ce n’est pas encore tout ce que vous demandez : il vous faut instruire de sa famille. Il y a 14 ans que l’énumération n’auroit pas été courte, mais la Providence y a pourvu, la détruisant en grande partie. Voici ce qui reste tous partis à prendre, deux demoiselles et votre très humble serviteur, et outre cela une autre demoiselle plus pressée que les autres mariée depuis 10 ans avec un de Gères, laquelle a de son mariage trois garçons de bon appétit et d’assez jolie figure. — À Sacolle, ce 20me aoust 1773. »