Page:Tamizey de Larroque - Un héros ignoré : le soldat La Pierre, d’Unet.djvu/18

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tion ne révèle peut-être pas toute sa grandeur. Quand on y réfléchit, on ne peut s’empêcher de confesser qu’elle valait bien cent écus de pension à prendre sur le produit des gabelles. De nos jours, comme au temps de la Grèce antique, ce simple soldat aurait eu sa statue. Et vraiment, il y en a de plus mal placées. »

Oui, il y en a, et beaucoup, de plus mal placées, et celui qui écrit ces lignes a vivement protesté, voilà déjà plusieurs années, dans un des plus importants recueils périodiques de Paris, contre la manie que nous avons d’élever des


    feuille de vigne. Du Pleix, plus réservé que son voisin (Condom est bien près de Lectoure) se contente de dire que le nageur (il avait dû faire son apprentissage sur le Lot ou sur la Garonne, dont Unet est séparé par de si faibles distances) « avait été plus combattu des poissons (dont les morsures qui paraissaient en son corps faisaient preuve) que du travail de la mer. » Un des meilleurs historiens du règne de Louis XIII, le P. Griffet, assurait, au siècle suivant, non sans quelque exagération, je suppose, que La Pierre « était tout en sang par la morsure des poissons. » Un autre jésuite, mais contemporain de la victime celui-là, le P. L. Cellot, multiplie les effrayants détails sur ses aventures. (p. 16 du Panégyrique — en latin — dédié au pieux et juste roi Louis XIII, 1628).