Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 1, 1830.djvu/112

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la bienveillante hospitalité.des Muskegoes nous avait tirés deux fois. Net-no-kwa résolut de reprendre notre route vers la rivière Rouge ; sa détermination arrêtée, elle apprit d’un marchand que l’un de ses gendres, qui l’avait quittée au lac Moose, lorsque l’état de Ke-wa-tin ne lui avait pas permis d’aller plus loin, avait été tué par un vieillard dans une débauche d’ivrognerie ; les marchands avaient conduit la veuve jusqu’au lac de la Pluie (29), où elle faisait prier sa mère de venir la rejoindre ; c’était un motif de plus pour nous diriger vers la rivière Rouge, e% nous résolûmes de partir sans délai.

Notre canot avait été prêté aux marchands et portait des ballots dans la direction de la rivière Rouge ; d’autres bateaux allaient suivre la même route ; Net-no-kwa demanda place pour nous jusqu’à l’endroit où nous rencontrerions notre canot. Nous le rencontrâmes bientôt, et, comme les marchands refusaient de nous le rendre, Net-no-kwa s’en empara sans leur consentement, et le remplit de nos bagages ; les marchands