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Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 1, 1830.djvu/124

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aller chasser. Quelques enfans qui les avaient accompagnés furent chargés de garder ces bagages jusqu’à l’arrivée des femmes. J’étais de ce nombre ; j’avais mon fusil avec moi, et je pensais toujours à la conversation de ma mère et de Wa-me-gon-a-biew ; enfin je résolus d’aller à la recherche de la prairie qu’elle avait vue en songe ; sans confier mon projet à personne, je chargeai mon fusil pour la chasse de l’ours, puis je retournai sur nos pas.

Je rencontrai bientôt l’une de mes tantes, femme d’un des frères de Taw-ga-we-ninne ; elle nous avait montré peu d’amitié, nous regardant comme une charge pour son mari qui venait quelquefois à notre aide ; elle s’était souvent aussi moquée de moi. Cette femme me demanda où j’allais de la sorte, et si j’avais pris mon fusil pour tuer les Indiens. Je ne lui répondis pas ; et pensant que je devais être près de l’endroit où, selon les indications de ma mère, Wa-me-gon-a-biew aurait dû quitter le sentier, j’en sortis,