Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 1, 1830.djvu/129

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célèbre de la nation des Ottawwaws, qui était venu du lac Huron depuis plusieurs années. Il avait entendu dire qu’une vieille femme ottawwaw laissée, par la mort des hommes de sa famille, seule avec deux femmes, deux jeunes garçons et trois petits enfans, était réduite à une extrême pauvreté, sur les bords de l’Assinneboin. Il avait trois compagnons que les Indiens appelaient ses jeunes hommes, quoique l’un d’eux fût peut-être plus âgé que lui : c’étaient Waus-so (l’éclair), Sag-git-to (celui qui effraie tous les hommes), et Sa-ning-wub (celui qui étend ses ailes) ; le plus vieux, Waus-so, reconnu lui-même pour un guerrier distingué, était tombé malade, et avait été laissé à quelque distance.

Pe-shau-ba nous suivait de place en place, d’après les indications des Indiens. C’était un grand et très beau vieillard ; il reconnut sur-le-champ Net-no-kwa pour une de ses parentes, et demanda qui nous étions. Ce sont mes fils, répondit-elle. Me regardant alors avec une attention toute particulière, il me dit : « Venez ici, mon