Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 1, 1830.djvu/133

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force. Au commencement de notre voyage, nous manquions de vivres, mais nous rencontrâmes bientôt un grand nombre de bisons très gras et très bons. Malgré l’épaisseur de la neige, et quoique la saison fût très rude, ces animaux pouvaient encore, au moyen de leurs cornes, découvrir le gazon, et trouver ainsi une suffisante nourriture.

Nous avions laissé nos nattes de Puk-kwi (38), le voyage étant trop long pour nous permettre de les emporter. Dans le mauvais temps, nous élevions une petite cabane couverte de trois ou quatre peaux de bisons encore fraîches, dont la gelée ne tardait pas à faire un abri à l’épreuve de la neige et du vent. Dans les temps calmes, nous campions ordinairement sans autre couverture que nos vêtemens.

Pendant toute notre marche, Pe-shau-ba et Sa-ning-wub portèrent constamment sur leur dos un des enfans en bas âge de notre sœur. Notre voyage, avec toute la diligence que permit la température, dura près de deux mois