Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 1, 1830.djvu/136

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son coucher. A midi, le soleil s’élevait à peine jusqu’à la cime des arbres, quoiqu’ils soient très bas dans cette contrée presque toute couverte de prairies, où croissent seulement, en très petit nombre, des cèdres et des pins d’une faible végétation. Les castors et d’autres espèces de gibier y abondent. Le pays des Mandans (40), au bord du Missouri, n’en est pas très éloigné ; un homme pourrait aller, en quatre jours, de Mouse-River aux villages des Mandans.

Au moment où les feuilles allaient commencer à poindre, nous partîmes avec toutes nos pelleteries, et beaucoup de viande et de queues de castor boucanées, pour le comptoir de Mouse-River. Dans ce pays, il n’y a ni bouleaux ni cèdres propres à la construction des canots, nous fûmes obligés, pour notre voyage, d’en faire un de peaux de mooses (41) cousues ensemble et tendues avec beaucoup de soin, elles forment, si on les laisse bien sécher, un bon et solide canot, qui, cependant, n’aurait que peu de durée dans les grandes chaleurs. L’intention de Net-no-kwa