Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 1, 1830.djvu/182

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ouvert au lac de la Pluie un crédit de cent vingt peaux de castors ; comme il se disposait à partir, nous acquittâmes notre dette, et il nous resta vingt peaux que j’échangeai pour quatre trappes. La vieille femme reçut aussi trois petites caques de rhum.

Après un repos de peu de jours, nous reprimes la route de notre dernière cabane ; d’abord, nous suivîmes le large sentier de chasse des habitans du comptoir. Au moment de le quitter, la vieille femme remit toute sa provision de rhum à Waw-be-be-nais-sa, en lui disant de suivre le sentier des chasseurs jusqu’à l’endroit où il les rencontrerait, d’échanger cette liqueur pour de la viande et de revenir à nous ; mais Waw-be-be-nais-sa ouvrit aussitôt une des petites caques et en but la moitié. Le lendemain matin, cependant, il se trouva dans son état naturel et partit avec les instructions de la vieille femme ; Wa-me-gon-a-biew l’accompagnait. J’allai, avec les femmes, les attendre à un rendez-vous indiqué ; après un jour d’attente, nous vîmes