Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 1, 1830.djvu/185

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peine eus-je donné les explications nécessaires, qu’un Français, grand marcheur, partit chargé de provisions ; peu d’heures après mon arrivée, j’entendis la voix de Net-no-kwa demandant : « Mon fils est-il ici ? » J’ouvris la porte, et à ma vue elle témoigna la plus vive satisfaction. Elle n’avait pas rencontré le Français.

Bientôt après mon départ, le vent était devenu violent, et la vieille femme, pensant que je ne pourrais point traverser le lac, avait voulu suivre mes traces ; mais la neige, agitée par le vent, les effaçait, et elle arrivait au comptoir craignant que je n’eusse péri dans la route. Deux jours après, Wa-me-gon-a-biew et le reste de la famille, secourus par le Français, vinrent nous rejoindre ; les Indiens, de leur côté, pensant que nous ne pourrions point parvenir jusqu’à eux sans des secours que nous ne pouvions probablement pas nous procurer, avaient envoyé Waw-be-be-nais-sa avec des provisions au lieu du premier rendez-vous. Il était arrivé près de notre