Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 1, 1830.djvu/208

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avec sa femme, jusqu’à l’endroit où s’élevait naguère notre cabane.

Nous commençâmes à réparer nos pertes en construisant une petite hutte de gazon pour nous abriter pendant que nous préparions le puk-kwi pour un nouveau wigwam. Les femmes montraient beaucoup d’industrie dans tous les travaux, et nulle plus que Skwah-shish ; la nuit, lorsque l’obscurité ne permettait plus de chasser, nous les aidions, Wa-me-gon-a-biew et moi. En peu de jours, notre hutte fut achevée, et mon frère, ayant tué trois élans, retourna chez lui.

L’abondance et la bonne humeur revinrent bientôt. Un soir, la vieille femme appela près d’elle la petite fille et lui demanda si elle se souvenait de ses promesses ; Skwah-shish ne répondit point, et Net-no-kwa saisit cette occasion de lui faire comprendre l’inconvenance de se servir du nom de la divinité d'une manière légère et irrévérente.