Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 1, 1830.djvu/234

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on avait voulu tuer mon cheval ; le vieillard s’en était éloigné à quelque distance ; mais, apprenant notre arrivée, il revint aussitôt avec ses frères. Nous passâmes la nuit dans une cabane voisine de la tente du traiteur. Je voulais veiller, car je craignais quelque tentative de vol ou de mauvais traitement, mais la fatigue l’emporta et je m’endormis. La nuit était déjà fort avancée, lorsque Wa-me-gon-a-biew me réveilla pour me dire que le vieillard était venu lui enlever son fusil déposé au dessus de sa tête, qu’il était alors parfaitement réveillé, et que, caché sous sa couverture, il n’avait pas perdu de vue son ancien beau-père jusqu’au moment de sa sortie de la cabane. Je lui répondis qu’il avait bien mérité de perdre son fusil, puisqu’il souffrait qu’un vieillard le lui enlevât sous ses propres yeux. Je tentai néanmoins, mais sans succès, de faire rendre cette arme.