Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 1, 1830.djvu/242

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en deux journées de marche, à l’embouchure de la rivière, où Wa-me-gon-a-biew vint nous rejoindre ; sa chasse avait été très heureuse aux bords du Clam-River. Nous restâmes à boire à un mille du lac, auprès du comptoir, jusqu’à ce que toutes nos pelleteries fussent vendues, et ma famille, accompagnée seulement de Wa-me-gona-biew, retourna à l’embouchure de la rivière. Ce trajet était si court, que nous ne prîmes point les chiens dans les canots ; ils firent lever sur la rive un élan qui se mit aussitôt à la nage ; nous le poursuivîmes à travers le lac, et il fut tué en sortant de l’eau.

Vers ce temps, nous rencontrâmes un vieux chef ottawwaw nommé Wa-ge-to-tah-gun (celui qui a une cloche), et plus ordinairement Wage-to-te : c’était un parent de Net-no-kwa ; il avait deux femmes, et sa famille occupait trois cabanes ; un de ses fils avait aussi deux femmes. Nous passâmes ensemble deux mois, et, presque tous les matins, il m’invitait à chasser avec lui ; au retour, il me donnait toujours la meilleure