Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 1, 1830.djvu/245

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pête, quand le vent et le tonnerre mêlent, sans aucun intervalle, leurs longs mugissemens au bruit continu d’une pluie qui tombe par torrens, si le pied ou la main de l’homme brise la moindre branche sèche dans les forêts, le moose l’entend ; il ne fuit pas toujours, mais, cessant de manger, il épie tous les sons. Si, pendant près d’une heure, l’homme ne fait aucun bruit, aucun mouvement ; le moose recommence à manger, mais il n’oublie pas ce qu’il a entendu, et, pendant quelques heures, sa surveillance reste plus active.

Wa-ge-to-tah-gun, le chef avec lequel nous vivions, saisissait toutes les occasions de m’instruire des habitudes du moose et des autres animaux, et manifestait un grand plaisir toutes les fois que mes efforts à la chasse étaient couronnés de succès. Comme nous touchions au moment de nous séparer, il convoqua tous les jeunes chasseurs pour une expédition d’une journée ; plusieurs jeunes femmes furent de la partie. Il tua un moose mâle très gras, et me le donna.