Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 1, 1830.djvu/264

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

par la faim qui régnait le plus souvent dans notre famille, Ozaw-wen-dib disparut, et je conçus l’espoir d’être délivré de ses persécutions ; mais, au bout de trois ou quatre jours, il rapporta de la viande boucanée, et nous dit qu’il avait trouvé la bande de Wa-ge-to-tah-gun, et qu’il était chargé par le chef de nous inviter à l’aller rejoindre. Il avait appris la conduite parcimonieuse de Waw-zhe-kwaw-maish-koon à notre égard, et l'A-go-kwa me dit en son nom : « Mon neveu, je n’entends pas que vous restiez à voir tuer du gibier par un autre chasseur trop avare pour partager avec vous. Venez près de moi ; ni vous, ni ma sœur, ne manquerez de rien de ce qu’il sera en mon pouvoir de vous donner. » Cette invitation arrivait fort à propos, et nous partîmes sans délai.

A notre premier campement, comme je m’occupais du feu, j’entendis l’A-go-kwa siffler pour m’appeler à peu de distance dans le bois. Je vis en m’approchant qu’il avait les yeux fixés sur quelque pièce de gibier, et je reconnus un moose.