Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 1, 1830.djvu/272

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un bon site pour passer le printemps. Le gibier était si commun et l’emplacement si favorable, que je résolus d’y rester, au lieu d’accompagner les indiens au lac d’Eau claire, où ils s’assemblaient pour s’enivrer selon leur coutume. J’avais fait avertir Wa-ne-gon-a-biew, et il vint nous rejoindre avec un cheval. Vers ce temps, je tuai le plus beau moose que j’aie jamais vu : il était si gras, que, pour transporter sa chair, il fallut en charger nos trois chevaux, toute notre famille et tous nos chiens.

Quatre jours après son arrivée, Wa—me-gon-a-biew alla voir Wa-ge-to-te, sans me faire part de ses intentions. Peu de jours après, il revint et me dit que le but de sa visite avait été de voir la jeune fille que l’on m’avait si souvent offerte en mariage, et qu’il désirait savoir si mon intention était de la prendre pour femme. Je lui répondis que non, et que j’étais très disposé à contribuer de tout mon pouvoir à l’accomplissement de son projet. Il me pria de retourner avec lui pour détruire, dans l’esprit des parens, toute idée que