Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 1, 1830.djvu/290

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vous ne voulez pas de leur proposition. » Je suivis ce conseil, et 0-zhusk-koo-kon parut perdre l’espoir de me faire prendre pour femme sa petite-fille.

Peu de temps après mon retour, assis un soir devant ma cabane, je vis une jeune fille de bonne mine se promener en fumant. Elle me regardait de temps en temps ; enfin elle vint à moi et me proposa de fumer avec elle ; je lui répondis que je ne fumais jamais. « Vous ne me refusez, reprit-elle, que parce que vous ne voulez pas toucher à ma pipe. » Je pris la pipe et fumai un peu, ce qui ne m’était réellement jamais arrivé. Elle resta quelque temps à causer avec moi, et je commençai à la trouver de mon goût. Depuis cette rencontre, nous eûmes de fréquentes entrevues, et peu à peu je conçus de l’attachement pour elle.

Je rapporte ces détails, parce que cette manière de lier connaissance s’éloigne des usages des Indiens ; chez eux, le plus souvent, un jeune homme, épousant une fille de sa propre tribu,