Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 1, 1830.djvu/299

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

et sa famille. Nous dirigeâmes notre marche vers la rivière de Craneberry (le Pembinah), sur les bords de laquelle nous voulions choisir un site convenable pour laisser camper les femmes et les enfans pendant que nous irions nous joindre à une expédition qui se préparait contre les Sioux. L’emplacement choisi, nous tournâmes tous nos soins vers la chasse, afin de pouvoir laisser à nos familles assez de viandes sèches pour vivre en notre absence. Sorti un matin, seulement avec trois balles, je manquai deux fois un beau moose mâle, pour l’avoir tiré trop précipitamment ; du troisième coup, je le blessai à l’épaule, et, le poursuivant, je ne tardai pas à l’atteindre. Mais comme je n’avais pas de balles, je pris les vis de mon fusil que je fis tenir avec des cordes, et ce ne fut qu’après avoir reçu trois de ces balles de nouvelle espèce que le moose tomba enfin.

Nous avions tué beaucoup de gibier et les femmes étaient occupées à le boucaner, lorsque, curieux de savoir où en était le parti de guerre