Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 1, 1830.djvu/315

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que, dans une certaine direction, était une bande nombreuse de guerriers sioux marchant droit à nous ; que si nous voulions tourner à droite ou à gauche, nous atteindrions leur pays sans être inquiétés, et pourrions surprendre les femmes dans les villages ; mais que si nous les laissions arriver à nous et nous attaquer, ils nous massacreraient jusqu’au dernier. Ta-bush-shah parut ajouter foi sans réserve à cette prédiction ; mais le chef muskegoe et la plupart de ses guerriers ne voulurent pas y croire.

Cependant, quelques murmures se répandirent ; plusieurs Indiens parlèrent tout haut d’abandonner A-gus-ko-gaut et de retourner dans leur pays ; mais plusieurs jours se passèrent sans autre événement que la découverte, par nos éclaireurs, d’un Indien isolé, qui se mit à fuir dès qu’on l’aperçut ; l’on conjectura que ce devait être un gUerrier siou. Un matin, nous approchâmes d’un troupeau de bisons, et, comme les vivres nous manquaient entièrement, plusieurs jeunes chasseurs se dispersèrent à leur