Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 1, 1830.djvu/339

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n’est qu’un morceau de tronc d’arbre creusé par le feu avec une peau liée par dessus le she-zhé-gwun ou crécelle, et diffère aussi par sa construction de l’instrument employé dans le métai.

Dans le waw-be-no, hommes et femmes dansent et chantent ensemble ; il y a surtout force jeux et jongleries avec le feu. Les initiés prennent dans leurs mains, et quelquefois dans leur bouche, des charbons ardens ou des pierres rougies au foyer ; d’autres fois ils font tenir, au fond de leurs mains mouillées, de la poudre qui, séchée par les charbons ou les pierres, produit enfin une explosion. Parfois, encore, un des principaux acteurs d’un waw-be-no a devant lui une chaudière que l’on retire bouillante du brasier ; avant qu’elle ait pu se refroidir, il plonge ses mains au fond et en retire une tête de chien ou de tout autre animal ; puis il déchire à belles dents la chair brûlante encore, en chantant et dansant comme un fou autour de la chaudière. Ce mets dévoré, il brise et jette les os, toujours chantant et cabriolant.