Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 1, 1830.djvu/354

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de cette rivière, un fort où les Sioux s’étaient réfugiés. A une journée de distance de cet endroit, la crainte et l’hésitation se manifestèrent dans presque toute la bande. Les chefs parlèrent d’envoyer des jeunes guerriers pour examiner la position de l’ennemi ; mais nul jeune guerrier ne s’offrit pour cette mission.

Nous restâmes quelque temps sans avancer ni reculer, et cette occasion fut mise à profit pour subvenir aux besoins de quelques uns d’entre nous qui manquaient de mocassins, ou d’autres objets de première nécessité. Tout homme qui, faisant partie d’une expédition de guerre, se trouve dépourvu de mocassins, de poudre et de balles, ou de tout autre objet commun également nécessaire, prend à la main un échantillon de ce qui lui manque, ou, si c’est une paire de mocassins, en porte un seul et se promène dans le camp, s’arrêtant quelques minutes devant ceux qu’il croit en état de venir à son aide. Il n’a rien à dire, car le plus ordinairement ceux qui ont en abondance ce dont il a besoin sont tout dis-