Aller au contenu

Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 1, 1830.djvu/376

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Je repris quelque confiance et montai plus résolument à cheval. Je voyais bien que, s’ils avaient dû tenter une attaque ouverte, c’aurait été au moment de ma chute, et non lorsque je pouvais opposer une dangereuse résistance. Le gros rire bien cordial des Indiens me démontra aussi que ma tentative n’avait rien qui les offensât généralement.

En tournant bride, je vis Wa-me-gon-a-biew poursuivre sa course comme un dindon effarouché. Il était presque hors de la portée de ma vue. Je lui dis en le rejoignant : Mon frère, vous devez être fatigué ; je vais vous prêter mon cheval ; et nous fîmes route ensemble. Enfin nous vîmes deux cavaliers venir du village à notre poursuite. Wa-me-gon-a-biew, prenant l’alarme, se disposait à s’enfuir et à me laisser seul vider la difficulté comme je le pourrais ; mais, voyant son intention, je lui dis de descendre de cheval ; il le fit et reprit sa course à toutes jambes.

Quand les deux hommes ne furent plus qu’à